Si pour vous faire la pause au boulot entre collègues c’est se retrouver autour de la machine à café, pour les personnes autistes c’est tout le contraire !
Extrait d’un article de l’Observateur :
La machine à café
Les associations recensent entre 100.000 et 400.000 autistes Asperger en France, tous différents. Mais le folklore du petit génie demeure. Parmi eux, combien travaillent ? Pour Elaine Hardiman-Taveau, présidente de l’association Asperger Aide France : « Très peu. Il y en a certainement beaucoup qui sont sans-abri ou enfermés chez eux. »
Pourtant, dans leur domaine de compétences, spécifique à chacun, ils peuvent être « plus forts que les autres ». Une valeur que peu d’employeurs savent reconnaître derrière les difficultés sociales.
« Les autistes Asperger n’arrivent pas à traduire ce qui est implicite et abstrait, poursuit Elaine Hardiman-Taveau. L’implicite, c’est ce qui dicte notre manière de se comporter avec la personne en face – en fonction de son sexe, de son âge, de son accent… Sans qu’on s’en rende compte, il y a un petit package qui oriente la conduite vis-à-vis de la personne. »
Les stratégies à mettre en place sont compliquées. Surtout dans l’entreprise, lieu de représentation sociale par excellence. « Les Asperger sont des aveugles sociaux », tranche-t-elle.
Au travail, chaque instant du quotidien est pour eux une épreuve. On retrouve les mêmes craintes chez toutes les personnes Asperger interrogées : une consigne non écrite, une modification d’emploi du temps, un bruit trop fort… sans parler des moments d’interactions avec les collègues. La présidente d’Asperger Aide reprend :
« En France, on décide tout autour des machines à café et des repas. L’autiste ne comprend rien à ces rituels. »
Pour y échapper, l’un prétexte manger des pommes à son bureau, quand un autre explique qu’il sort faire le tour de l’entreprise dans l’espoir de ne croiser personne. Mais avant même d’être confronté aux problématiques de l’entreprise, encore faut-il réussir à en passer la porte.
Contrairement à ce qui a pu être dit les tablettes numériques ne créent pas des personnes autistes !!!
Un exemple concret à MARSEILLE : voir ici
Les tablettes numériques peuvent avoir une utilité.
Si l’intérêt des tablettes numériques comme support de communication alternative améliorée n’est plus à démontrer, les outils numériques ont aussi énormément fait progresser la recherche sur l’autisme ces dernières années. Une recherche qui débouche rapidement sur des applications pratiques mises en lumière lors d’une journée d’étude à l’INSHEA.
Diminuer la surcharge sensorielle en ralentissant
Des études pionnières menées, notamment par le laboratoire Psycle depuis le début des années 2000, ont permis de montrer l’existence de difficultés de traitement de l’information rapide chez des enfants avec autisme, confirmant ainsi les témoignages de nombreux adultes autistes selon lesquels « le monde va trop vite« . Les chercheurs ont prouvé qu’en ralentissant les signaux audiovisuels, la reconnaissance des émotions, la capacité d’imitation et la compréhension verbale s’améliorait chez certains enfants tandis que les comportements inadaptés diminuaient.
De plus, de récents travaux en oculométrie (technique permettant d’enregistrer les mouvements oculaires) attestent d’un accroissement de l’attention de certains enfants autistes pour le visage d’autrui présenté au ralenti, et plus particulièrement sur ses yeux et sa bouche, ce qui leur permet de stabiliser leur regard sur des indices cruciaux pour la communication sociale. Cet effet est d’autant plus prononcé que les enfants sont exposés plus fréquemment à des séquences ralenties. En collaboration avec la société Auticiel, le laboratoire Psycle a mis au point Logiral, une application numérique (à télécharger gratuitement) qui permet de ralentir le son et l’image de tous les films présentés sur tablettes Ipad et Android ainsi que sur ordinateur.
Prendre conscience de son corps
Gaël Poli, psychologue du développement au centre Tedybear de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) et Paris a présenté la recherche appliquée qu’il mène sur l’apport d’un outil comme la kinect dans un travail sur la reconnaissance de soi auprès de jeunes autistes non verbaux. « On sait que le déficit de reconnaissance de soi a une incidence sur le parcours de développement de l’enfant. Un enfant est capable de se reconnaître dans le miroir entre 18 et 24 mois mais sur l’enfant autiste, on manque d’information, explique-t-il. Cette question est pourtant importante puisque de plus en plus de recherches font l’hypothèse que les troubles autistiques seraient la conséquence de dysfonctionnements posturaux et moteurs : mauvaise image du corps, mauvais ciblage des mouvements, absence d’anticipation des conséquences des actions.«
Et si on manquait d’information sur la conscience du corps des autistes non verbaux, c’est parce qu’on ne savait pas comment la mesurer avant l’utilisation de la kinect. Cette « super-camera » développée à l’origine par Microsoft pour sa Xbox permet de se confronter à son reflet (comme dans un miroir) son ombre ou même son exosquelette. Elle permet ainsi de connaître son corps, d’observer ses mouvements à l’écran et de s’attribuer des représentations plus ou moins reconnaissables. De plus, le côté ludique de l’étude est un aspect non négligeable dans l’adhésion des enfants.
Gaël Poli a travaillé avec quinze enfants âgés de 5 à 7 ans. Résultat : dix d’entre eux reconnaissaient leur reflet, huit reconnaissent également leur ombre, six font le lien entre leur corps et les mouvements de l’exosquelette — un petit garçon enlève même son tee-shirt pour voir si son corps n’est pas devenu filiforme — et cinq ne font pas le lien entre l’image projetée et leur propre corps. L’intérêt de ce constat, c’est de pouvoir proposer ensuite des activités permettant à l’enfant de prendre conscience de son corps, en tenant compte de l’âge de développement ainsi constaté. Là, l’équipe de Tedybear utilise le logiciel Pictogram room, un logiciel gratuit mis au point par une équipe de l’université de Valence (Espagne) qui permet de travailler sur l’attention, le schéma corporel et l’imitation. Le résultat de cet entraînement fera l’objet d’une prochaine étude.
La tablette, un outil de communication utile et individuel
De plus en plus d’établissements ont investi dans les tablettes numériques, avec des logiciels libres ou des logiciels payants dédiés, comme Amikeo de la société Auticiel. « La tablette est un excellent outil pour mettre en place une communication alternative améliorée (CAA), commente Camille Fallot, orthophoniste à l’institut médico-éducatif (IME) Cour-de-Venise à Paris (Autisme en Île-de-France). Quand nous avons fait le choix du passage d’un système de communication par échange d’images (PECS) à une formule sur tablette, nous avons remarqué un intérêt et un investissement accrus des jeunes et des familles pour l’outil ajouté à l’apport non négligeable de la synthèse vocale. Cet outil, paramétrable individuellement encourage la communication spontanée et la prise d’initiative, elle permet de gagner en autonomie.« Un avis partagé par Françoise Infante, psychologue à l’IME de la Maison sésame autisme à Lyon : « La tablette permet de gagner en lexique, en syntaxe, en mémorisation, en interaction. Elle aide à la planification. De plus, elle correspond assez bien au mode de fonctionnement des autistes qui aiment apprendre seuls, à leur rythme. Pour être efficace, cet outil doit être individuel et personnalisé, il serait temps que les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) en prennent conscience ! »
Extraits Source : HOSPIMEDIA
Cette jeune femme a fait cette vidéo qui pourrait utile à ses congénères.
A voir ici :
Voir également cet article sur le diagnostic chez les femmes Asperger : https://femmesautistesfrancophones.com/2018/05/20/le-diagnostic-dautisme-je-savais-que-jetais-differente-mais-je-nai-pas-realise-que-jetais-autiste/
Autistes Aspergers vos talents sont recherchés en Californie.
A voir ce reportage sur le blog de l’Express
Et si vous doutiez des talents de ces personnes, cet article très intéressant : Les défis et les talents des personnes Surdouées Asperger
Présente à notre colloque de mars 2018, AAR ce sont trois personnes qui conjuguent leurs compétences pour mettre en place un financement original de la recherche sur l’autisme, tissant ainsi de nouvelles synergies.
AAR est une collection d’objets d’artiste dont le bénéfice des ventes soutiendra le travail des équipes de recherche. AAR est aussi une nouvelle façon de combiner les arts et la recherche sous forme d’événements liés à la question de l’autisme.
Anne Astier, écrivain et artiste (livres, films, objets de collection, installations, mondes virtuels, narrations multidimensionnelles et transdisciplinaires), intègre depuis 18 ans la physique quantique dans sa réflexion, et depuis peu l’autisme (diagnostic d’autiste Asperger en 2015).
https://www.anneastier.com
François Féron, professeur de neurosciences à la Faculté de Médecine d’Aix Marseille Université (AMU) et chercheur à l’ Institut de Neuro-Physiopathologie (INP, CNRS, AMU) où il dirige l’ équipe Plasticité et Réparation du Système nerveux.
Il est par ailleurs directeur de l’Ecole des neurosciences d’AMU.
Bruno Gepner, pédopsychiatre, psychiatre, spécialiste de l’autisme, chercheur associé au NICN, chargé d’enseignements à Aix Marseille Université, président de la FAVIE, musicien, anime un groupe de musicothérapie avec des adultes autistes musiciens.
Vous pouvez les aider en achetant l:
Mon calendrier, 40 pages, 21 x 23,5 cm : 15€ (+ 4,50 en envoi protégé et suivi)
Le marque page assorti : 1,50€
Renseignements et bons de commande ici : https://favieasso.files.wordpress.com/2018/02/aardoc.pdf ou sur le site de la FAVIE
(Fédération Autisme Vie Entière)
Marque pages : 2€
cartes postales : 4€
reproductions 20 x 18 cm : 5€
Hugo HORIOT autiste et auteur du livre « Autisme, j’accuse » fait part de son analyse très pertinente sur la manière de concevoir l’autisme non pas comme un handicap mais comme une autre manière de vivre, de penser.
Des réflexions très pertinentes même si parfois elles peuvent choquer les neurotypiques que nous sommes.
Un article à lire ici : https://quebec.huffingtonpost.ca/melanie-ouimet/la-neurodiversite-concevoir-l-autisme-autrement_a_23421314/
A lire sur ce site d’une femme Asperger :
https://aspipistrelle.wordpress.com/2018/04/15/annoncer-son-diagnostic-dautisme/
Un livre pour aborder l’autisme de façon ludique et pédagogique, à partir de scènes du quotidien.
Vous pouvez le commander ici
Une brochure très intéressante à découvrir ici : A l’école maternelle l’un de vos enfants est peut être autiste brochure autisme 14_03_2012
Un livre de cuisine inspiré par des recettes de personnes autistes.
Vos enfants ont des goûts particuliers et alors, voici des idées de recettes qui pourraient leur plaire !
https://informations.handicap.fr/art-cuisine-jour-bleu-joseph-schovanec-989-10687.php
Source : informations.handicap.fr
Je cuisine un jour bleu
Gourmets autistes, recettes et témoignages
Ce livre est né de la rencontre entre une personne autiste – Josef Schovanec – et un gastronome – Claude Carat. C’est le 1er livre en France à aborder les difficultés de certaines personnes autistes (650 000 personnes autistes en France) face à leur assiette.
Les difficultés sensorielles des personnes autistes sont nombreuses et l’alimentation n’échappe pas à la règle. Devant des enfants qui ne mangent que du rouge, ne supportent que le mixé ou refusent tout légume, les parents trouvent des solutions innovantes… et les enfants autistes, devenus adultes, inventent à leur tour ! Les recettes de cet ouvrage ont été proposées par des personnes autistes et leurs proches. Certaines sont très simples, d’autres plus originales… toutes sont prétexte à des témoignages racontant l’histoire de leur création. Elles sont accompagnées de photos et illustrées pas à pas.
Les droits d’auteurs de ce livre sont en partie reversés à des associations œuvrant pour l’autisme en France.
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