Ecrit le par & dans la catégorie scolarité.

Cette nouvelle structure de l’Adapei 04, en partenariat avec l’Éducation Nationale, la MDPH, l’ARS et la ville de Manosque est le résultat de 3 ans de projet pour ouvrir la première unité en école maternelle pour enfants porteurs de trouble autistique ou trouble envahissant du développement. ­
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Témoignage d’une maman formidable!

L’autisme, cette geôle familiale…

Évidemment, quand on vous parle de notre enfant, c’est le plus souvent pour souligner ses progrès, dire ses aptitudes, ce qui le valorise, tout ce qui va bien, ce qu’on vit de sympa tout ça.
Évidemment, si vous le croisez quelques minutes au hasard d’une balade, vous le trouverez “normal”, “gentil”, vous direz “ça se voit pas !”. Peut-être même vous repartirez avec le sentiment que l’on en fait trop, que l’on exagère, que l’on met vraiment des diagnostics un peu à tout le monde, que l’on pourrait quand même bosser parce que “la collègue de mon frère, son môme est autiste et elle bosse, elle !”. Dont acte. Peut-être même vous vous direz que l’on dilapide l’argent de vos impôts avec cette AVS qui ne doit servir à rien, et cette allocation qui nous permet de nous la couler douce à la maison abusivement. Ou alors vous vous direz peut être que “ce môme est juste hyper mal élevé !”, pensez-vous il fait une crise au supermarché et en plus sa mère le console… ! Et puis il y a ceux d’entre vous qui nous plaindront sans vraiment comprendre mais avec bienveillance, ou avec pitié. Et puis… Et puis…
Bref tous, vous penserez des choses, porterez un jugement mais sans avoir les éléments qui vous permettent de comprendre, de savoir… Que connaissez-vous vraiment de l’autisme ? Ce qu’on en montre à la télé… et ce qu’on en montre est à chaque fois une réalité parmi des milliers de réalités… Pour nous comprendre, il faudrait vivre notre vie, notre vie d’autiste, notre vie de famille d’autiste, comme le font parfois nos proches, mais si rarement…
C’est après un week-end éprouvant que l’on peut parfois se poser, prendre du recul et se dire que l’on va essayer de vous faire toucher du doigt ce qu’est cette vie-là.
Imaginez que votre enfant ait des dizaines et des dizaines d’angoisses ancrées en lui, des angoisses impactant toute sa vie. Imaginez que les lieux ou objets usuels du quotidien puissent devenir terrifiants pour lui. Imaginez que le moindre bruit puisse le mettre en alerte et le bouleverser pour des heures, des jours… C’était quoi ? Pour quoi ça fait ce bruit-là ? Ça marche comment ? Ca le refera ? C’est dangereux ? Ça vient d’où ? Comment ça marche ? Etc…
Vous imaginez…? Eh bien dites-vous que vous êtes encore bien en dessous de la réalité !
Aux yeux de tous, Titi est un baroudeur, il part régulièrement en vacances avec moi, en famille, entre amis, en location, en camping, à l’étranger, par avion, en voiture. Forcément pour partir comme ça, partout, facilement et depuis toujours, pour que l’emmener comme ça ait toujours été possible c’est probablement que c’est facile, qu’il s’adapte à tout. Sauf que… non… Chaque départ nécessite une immense préparation, des mois de préparation et surtout une préparation un peu inhabituelle…
Cet été nous partons sur l’île de Noirmoutier, en camping dans une “ Tente Toile & Bois”, esprit un peu cabane de trappeur, sans sanitaires à l’intérieur. Noirmoutier, il connait, nous en revenons, d’un petit séjour familial avec Papy et Mamie dont on fêtait les Noces d’Or… Donc déjà nous ne partons pas en territoire inconnu, inutile d’écumer Google Earth pour “visiter virtuellement” au préalable l’île… ouf ! Mais on part quand même dans un lieu inconnu regorgeant d’endroits très anxiogènes pour Titi, notamment les fameux sanitaires… Il est incapable d’aller sur un WC sans abattant, pas plus de faire pipi debout… alors je vous laisse imaginer le stress des promenades et voyages, des aires d’autoroute et des sorties dans les lieux publics, où vous ne l’aurez peut-être pas remarqué, mais lui, oui : il y a de moins en moins d’abattants… Il est aussi terrifié par les douches où l’eau arrive par le haut, les douches sans douchettes mais aussi les douches qui ont une pomme de douche large au-dessus et douchette. Sans douche adaptée, il est impossible de le doucher. Donc pour ce départ j’ai dû appeler le camping en croisant les doigts pour y tomber sur quelqu’un de sympa (et ça a été le cas, merci Cindy du Domaine le Midi !) et demander que l’on prenne en photos les douches et WC, pour voir comment ça se présente et le préparer, nous préparer aussi à nous adapter au cas où… Déjà nous embarquerons un petit réducteur de WC pour nos pauses pipis et s’il le faut nous achèterons une douche de camping, en espérant qu’il fasse beau et trouverons comment aménager un espace “intime” hors de la tente pour cette douche improvisée…
Oui ok, vous allez vous dire que l’on aurait pu louer une maison avec une baignoire et des WC avec abattant… mais ce n’est pas le même budget non plus, une location… Et puis il faut avancer, il faut l’aider à dépasser ses peurs ou à vivre avec… Et puis ailleurs il y a d’autres angoisses aussi, terrées au détour d’un escalator, qu’il ne peut plus emprunter ni pour monter ni pour descendre (la plaie aux aéroports !), d’un escalier un peu raide à clairevoie. On doit tout prévoir, même et surtout l’imprévisible pour s’éviter l’enfer que l’on a encore connu récemment dans une location où la chambre était à l’étage, accessible par une échelle de meunier. Il est monté mais impossible de redescendre. Et ce malgré 30 minutes de palabres et négociations, de propositions de stratégies, toutes refusées dans la terreur… Au bout de 30 minutes on a dû agir et descendre manu militari à 3 un enfant terrifié, hurlant et se débattant, tremblant comme une feuille et dégoulinant par tous les pores de sa peau. Cette crise l’a dévasté et moi avec. Heureusement que j’avais du relais car le cœur et les tripes à l’envers, seule, je n’aurais rien pu faire…
Je vous épargne l’organisation quasi militaire de nos semaines, réglées comme du papier à musique, la nécessité de planifier la moindre de nos invitations et d’alléger parfois de manière drastique son emploi du temps quand cette petite cocotte-minute sur pattes est au bord de l’implosion.
Je ne vous épargnerai pas, par contre, la galère du couchage et de l’endormissement avec toutes les angoisses que la nuit réveille car nous sommes nombreux à la vivre… En 6 ans, lui et moi, on en a vécu des soirées terribles, à chercher le sommeil, à tenter d’apaiser les angoisses, les stratégies pour trouver l’origine de chaque nouvelle peur et comment y remédier. Prendre la chambre en photo pour qu’il montre sur la photo ce qu’il ne peut dire ou montrer du doigt : ce fucking petit trou dans un meuble, cette saleté de nœud dans le bois, ce put… de rai de lune qui fuse par le rideau, cette salop… de bulle d’air dans le circuit du chauffage… On vire le meuble, on bouge le lit, on met un rideau là, un truc pour cacher ici, on rogne sur son espace vital et on remet un matelas par terre dans sa chambre en secours, il s’y installe de longs mois, on installe une toile de tente dans la chambre et on y campe pour qu’il se réapproprie ce lieu qui le terrifie depuis des mois, on achète un nouveau lit-cabane, on met une veilleuse comme ci, une lumière comme ça, on emballe le lit avec du tissu pour en faire une tente-cabane, on achète une couette “Pat Patrouille” (parce que c’est son intérêt restreint du moment) alors que l’on s’était toujours juré de ne jamais faire un truc pareil (oui avant j’avais des principes maintenant j’ai un enfant et j’aimerais qu’il se sente en sécurité..!). Et puis en fin de compte, ils sont nuls les Pat Patrouille, “aucune mission n’est trop dure car mes amis ils assurent” ! Eh ben non Ryder ! Loupé ! Titi, vous n’arrivez pas à le faire dormir toi et tes amis ! En voilà une de mission loupée ! Moi qui vous faisais confiance ! On met en place des renforçateurs, en vain, on essaie tout et Titi finit toujours par changer de chambre et tenter de se caser dans le lit parental en loussedé… Le réveiller, le recoucher, être réveillé dans la nuit par un gnome qui tente l’incruste, le recoucher… encore et encore…
Alors vous pensez bien que les fiestas à pas d’heure, on évite, que les invitations y en a pas 12000 non plus, que les sorties on les sélectionne même si on s’interdit de renoncer…
Forcément il y a des jours où le lot d’angoisses est si fourni, où l’explosion de la cocotte-minute est si importante que l’on ne bouge pas, que l’on reste là à attendre que ça passe, et que l’on sent la geôle de l’autisme se refermer sur nous, avec lui. Ces jours-là, on flippe pour l’avenir, on se décourage, on fait la liste de ses peurs nouvelles qui ont rejoint les anciennes, on se rend compte que l’on a fini par oublier celles qui ont disparu mais on se dit que quand même c’est de plus en plus dur…
Les clefs de notre geôle, il y en a plusieurs ! Elles existent ! Et c’est ça qui à la fois parfois donne la rage mais souvent encourage !
La clé numéro un c’est l’Etat via les MDPH qui l’a : filez nous enfin de la thune pour faire accompagner au mieux nos enfants par les bons services, les bons professionnels formés ! L’autisme n’est pas une maladie et ça ne se guérit pas mais c’est un trouble neurodéveloppemental dont on peut atténuer les effets par un bon accompagnement !
Eh Monsieur le nouveau Président En Marche, toi qui like le libéral, s’il te plait, aide nous à les faire bosser en informant les MDPH qu’un educ, un psy, un psychomot’ et un orthophoniste, ce n’est pas du luxe mais une nécessite pour nos gamins et que ça coute des sous !
Et la clé numéro deux, c’est vous qui l’avez, vous les gens autour, vous les gens que l’on croise en sortie, au supermarché, vous les parents de l’école, vous tous : dans votre compréhension, dans votre information sur ce qu’est l’autisme, dans votre absence de jugement, dans vos sourires, envers nous et envers nos gamins…
Toutes les autres clés on les trimballe en nous et on les essaye toutes pour éviter que la geôle ne se referme trop souvent…

Ecrit le par & dans la catégorie scolarité.

Un document important pour la rentrée scolaire.
https://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=105511
Attention beaucoup d’abréviations (termes barbares) qui déroutent mais il faut en passer par là si vous souhaitez que les mesures adaptées soient mises en place pour votre enfant
téléchargeable ici aussi.scolarisation des enfants en situation de handicap
si vous avez des difficultés pour le télécharger je peux aussi vous l’envoyer par mail.
et un lien sur le site de l’Education nationale pour la rentrée 2017 (dossier de presse) ici :
Je joins également quelques textes qui décortiquent ce bulletin officiel ici 
Un lien également vers le site de l’école supérieure de l’EDUCATION NATIONALE : ici 
Les priorités du gouvernement sur le handicap pour cette rentrée ici 

Ecrit le par & dans la catégorie emploi.

Annoncé par le président de la République le 19 mai dernier lors de la conférence nationale du handicap et entériné par la loi « travail » du 8 août 2016, le dispositif d’emploi accompagné fait aujourd’hui l’objet d’un décret qui détermine les conditions de sa mise en oeuvre, effective depuis le 1er janvier, ainsi que les financements pouvant être mobilisés dans ce cadre.
Pour rappel, ce dispositif comprend un soutien à l’insertion professionnelle et un accompagnement du salarié, ainsi que de l’employeur, assurés par une personne morale gestionnaire, en vue de permettre aux travailleurs handicapés d’accéder et de se maintenir dans l’emploi rémunéré sur le marché du travail.
Selon les pouvoirs publics, il a un double objectif : sécuriser les parcours professionnels et garantir un accompagnement et un suivi de long terme, de manière à faciliter l’adaptation et le maintien dans l’emploi.

Bénéficiaires

Ouvert dès 16 ans, le dispositif d’emploi accompagné bénéficie aux travailleurs handicapés :

  • ayant un projet d’insertion en milieu ordinaire de travail ;
  • accueillis dans un établissement ou service d’aide par le travail (ESAT) et ayant un projet d’insertion en milieu ordinaire de travail ;
  • en emploi en milieu ordinaire de travail et qui rencontrent des difficultés particulières pour sécuriser de façon durable leur insertion professionnelle.

La décision d’admission au dispositif est prise par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) après accord de l’intéressé. Une évaluation préliminaire peut être réalisée à la demande de ce dernier ou de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) afin de déterminer si, au regard de son projet professionnel, de ses capacités et de ses besoins, ainsi que des besoins de l’employeur, le travailleur handicapé peut entrer dans le dispositif.
La décision est notifiée à l’intéressé, au gestionnaire du dispositif d’emploi accompagné et, le cas échéant, à l’employeur. Le gestionnaire élabore alors une convention individuelle d’accompagnement avec la personne intéressée et son employeur. Cette convention précise, notamment, les modalités d’accompagnement et de soutien du travailleur handicapé et de l’employeur, notamment sur le lieu de travail.

Gestionnaires

Le choix de la personne morale gestionnaire du dispositif fait l’objet d’un appel à candidatures de l’agence régionale de santé (ARS). Pour l’instruction des candidatures, l’ARS peut associer la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) et consulter le Fonds de développement pour l’insertion professionnelle des handicapés (Agefiph) et le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP). A l’issue de la procédure d’appel à candidatures, l’agence régionale de santé doit informer la CDAPH de la ou des personnes morales gestionnaires sélectionnées.
La personne morale gestionnaire du dispositif d’emploi accompagné peut être :

  • un établissement ou service social et médico-social (ESAT, un établissement ou service de réadaptation, de préorientation et de rééducation professionnelle ou une structure qui accueille des personnes handicapées et leur apporte à domicile une assistance dans les actes quotidiens de la vie, des prestations de soins ou une aide à l’insertion sociale ou bien qui leur assure un accompagnement médico-social en milieu ouvert) ;
  • un organisme gestionnaire d’établissement ou service social et médico-social.

En tout état de cause, elle doit avoir conclu une convention de gestion avec, au moins, un Cap emploi, une mission locale ou Pôle emploi.
La structure gestionnaire est tenue, par ailleurs, de respecter un cahier des charges défini, pour chacun, par l’ARS, conjointement avec la Direccte, après consultation du Fonds de développement pour l’insertion professionnelle des handicapés et du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique. Le cahier des charges décrit, notamment, les activités et les prestations de soutien à l’insertion professionnelle et d’accompagnement médico-social proposées, les activités et les prestations visant à répondre aux besoins des employeurs, les moyens mobilisés pour la mise en oeuvre de ces actions ainsi que les modalités de suivi et d’évaluation du dispositif d’emploi accompagné.

Financement

La personne morale gestionnaire du dispositif d’emploi accompagné ou, si elle n’est pas un établissement ou un service social ou médico-social, la personne morale gestionnaire d’un établissement ou service avec laquelle elle a signé une convention de gestion, doit conclure avec le directeur de l’ARS une convention de financement ou un avenant à son contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens.
Le décret précise que la convention de financement peut associer, notamment, l’Agefiph et le FIPHFP dans le cadre d’une convention nationale que ces fonds concluent avec l’Etat. Les deux organismes ont d’ores et déjà annoncé, dans des communiqués du 2 janvier, leur intention de conclure cette convention avec l’Etat.
Décret n° 2016-1899 du 27 décembre 2016 relatif à la mise en oeuvre du dispositif d’emploi accompagné et au financement du compte personnel de formation des travailleurs handicapés (J.O. du 29 décembre 2016).

Ecrit le par & dans la catégorie diagnostic.

D’après les statistiques, il y aurait plus  de garçons autistes que de filles.
Or il semblerait que cette différence soit surtout due à l’absence de diagnostic chez les filles qui camoufleraient ou trouveraient des stratégies pour s’adapter à la vie sociale.
Un article à lire sur le sujet ici :
aussi sur le site de FEMME ACTUELLE
Sur le site FRANCE INTER