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Seuls 4 élèves en situation de handicap sur 10 ont validé le diplôme national du brevet à 17 ans. Les élèves scolarisés en établissement sanitaire ou médico-social et les élèves autistes sont ceux qui sont le moins souvent inscrits à ce diplôme. La Direction de l’évaluation de la prospective et de la performance (Depp) publie une nouvelle enquête sur les parcours scolaires des élèves en situation de handicap qui révèle que 4 élèves sur 10 en situation de handicap ont validé le diplôme national du brevet (DNB) à l’âge de 17 ans. Ceux qui présentent le moins souvent l’examen sont les élèves scolarisés dans un établissement sanitaire ou médico-social (ESMS), ceux souffrant de troubles du spectre autistique (TSA) ou de plusieurs troubles associés.

À 16 ans, presque la moitié des élèves en situation de handicap nés en 2001 poursuivent leur formation dans la voie professionnelle dont 9% dans des unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) de lycées professionnels, 11% continuent dans la voie générale, 6% sont encore au collège et 25% sont scolarisés dans un ESMS. Seuls 38% d’entre eux ont été inscrits au diplôme national du brevet (DNB). Ceux « n’ayant pas atteint une classe menant au DNB sont très majoritairement les élèves scolarisés dans un ESMS, les élèves présentant un TSA ou plusieurs troubles associés« , note l’enquête.

C’est plus la nature du trouble que le mode de scolarisation qui conditionne le type de série du brevet (générale ou professionnelle). Ainsi 95% des élèves ayant un trouble visuel, presque 9 sur 10 de ceux ayant un trouble auditif, moteur ou viscéral, 8 sur 10 de ceux présentant un TSA ou un trouble du langage ou de la parole qui présente le DNB le font dans la série générale. En série professionnelle, les élèves handicapés souffrant de troubles psychiques ou de plusieurs troubles associés sont majoritaires.
72% des élèves en situation de handicap nés en 2001 présentant un trouble visuel ont été admis au DNB contre 31% de l’ensemble des élèves handicapés.
Lorsqu’ils présentent l’examen, leur taux de réussite est comparable à ceux des autres élèves : 85% à l’exception des élèves présentant un trouble intellectuel ou cognitif (71%) et dans une moindre mesure ceux ayant un trouble du psychisme (76%). De plus, ils obtiennent même plus souvent des mentions : 23% de mentions bien ou très bien contre 9% pour l’ensemble des élèves ayant passé le diplôme en 2016. Comme l’avait indiqué une précédente étude, l’origine sociale reste un facteur déterminant de l’inclusion des élèves en situation de handicap et l’inscription au DNB ne fait pas exception à cette règle puisque les élèves scolarisés en classe ou en milieu spécialisé sont beaucoup moins souvent inscrits au brevet.

Enfin, l’étude note que la réussite au DNB éclaire le parcours ultérieur des élèves en situation de handicap. Ainsi les élèves préparant un baccalauréat professionnel sont plus nombreux à avoir réussi le DNB dans la série générale que les élèves préparant un certificat d’aptitudes professionnelles (CAP) et inversement les élèves ayant obtenu le taux de réussite le plus faible sont souvent scolarisés en ESMS. Mais l’étude ne précise pas s’il s’agit d’une cause ou d’une conséquence.

Source AUTISME FRANCE